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Pourquoi mon livre A cœur pervers me tient à cœur ?

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Une poignée de jour après la parution de mon livre A cœur pervers, j’avais envie d’en dire un peu plus sur mon petit dernier, car, sans mauvais jeu de mots, il me tient à cœur. Pourquoi ? Déjà parce qu’il s’agit d’un recueil de nouvelles, format que j’affectionne tout particulièrement, car il me permet, mieux que tout autre, de raconter des histoires. Or c’est vraiment ça, me positionner en tant que conteuse, emporter le lecteur avec moi dans les méandres de la fiction, qui motive ma plume depuis toujours. Je ne suis pas de ces écrivains que l’autofiction galvanise et que seule l’expression du moi inspire. Il y a tant d’autres choses que moi-même à raconter, c’est le monde entier que je voudrais raconter !

A ce jour, j’ai écrit au moins quatre-vingts nouvelles, dont quarante ont déjà été publiées.

Celles que j’ai sélectionnées pour A cœur pervers sont le fruit de cinq années d’écriture. Évidemment pas cinq années à travailler sur ces vingt-trois nouvelles uniquement, mais cinq années durant lesquelles il m’est arrivé de prendre la plume pour écrire tel ou tel titre qui figure dans A cœur pervers. Ce n’est pas anodin, car cela explique en partie la grande diversité de tons, d’ambiances, de styles, de fantasmes que vous trouverez dans le recueil.

J’entretiens une relation particulière et privilégiée avec la nouvelle, car c’est elle qui m’a en quelque sorte formée au travail d’écrivain. Pour moi, les nouvelles ont un peu joué le rôle de « gammes ». En même temps, elles m’ont fait découvrir par les éditeurs et les lecteurs. Bref, je lui dois beaucoup. J’aime ce format court, en particulier parce qu’il se prête bien au traitement de l’érotisme. La plupart du temps, seulement une ou deux scènes de sexe peuvent être traitées, ce qui peut être casse-gueule si lesdites scènes sont médiocres, mais aussi sublime si elles sont réussies. De plus, cela permet de ne pas lasser le lecteur par une liste de préliminaires, pratiques ou positions au départ séduisante puis, par effet de répétition, un peu rébarbative. De plus, la nouvelle permet de plonger le lecteur immédiatement dans un univers, dont il ne ressortira qu’une fois le texte lu d’une traite. C’est vraiment ça l’enjeu pour moi : ne surtout pas perdre mon lecteur, jouer avec lui, le surprendre, l’émouvoir, l’exciter, l’emmener sur des chemins que je finis par lui interdire, battre le chaud et le froid. Or c’est par la nouvelle que je parviens le mieux à établir ce lien de confiance avec lui. C’est par elle qu’il s’abandonne à moi, que je le « tiens »… pour son plus grand plaisir bien sûr…

Lorsque l’occasion m’a été donnée de publier un recueil aux Éditions La Musardine, il m’a semblé essentiel que ce dernier ne soit pas qu’une anthologie fourre-tout. Image may be NSFW.
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Je voulais lui insuffler une  intention littéraire. En répertoriant mes textes, il m’est vite apparu que j’en avais écrit de deux sortes : ceux que je qualifierais « d’amoureux », car ils présentaient, dans toutes sortes de situations, des personnages liés par un sentiment amoureux. D’autres textes étaient plus cruels : les personnages s’adonnaient à des luttes de pouvoir qui pouvaient être très charnelles, mais exemptes de sentiments. C’est sur la première catégorie de textes que j’ai décidé de travailler. Or, parmi ces nouvelles, une dualité s’imposait, là aussi. Les textes où la sexualité explosait, impétueuse,  passionnelle, sans brides, et ceux nettement plus teintés de pratiques BDSM, où l’amour ne se dissociait pas de l’expérience de la douleur. Me sont alors apparues les figures d’Éros et de Thanatos. Clairement, la première catégorie de textes relevait de la première, et la seconde de son opposé sombre. Je tenais alors mon sujet.

Dans Éros, la première partie du recueil, l’amour est lumineux, charnel, conjugal ou contrarié. Les amants explorent leur sexualité sans tabous, déployant des fantasmes souvent ludiques, parfois vicieux, et toujours transgressifs. On y trouve pêle-mêle, les époux espiègles de « Saint-Valentin » qui expérimentent sex-toys et gages, la déclaration d’amour passionnel d’une choriste pour son chef de chœur : Joseph, qu’elle inonde de cochonneries lors de leurs rendez-vous clandestins, les amours adolescentes d’un jeune provincial et d’une punkette ultra-libérée, ou encore la quête de mes origines à travers le récit ensoleillé du jour de ma conception.

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Dans le second acte : Thanatos, les amours deviennent plus virulentes. Elles font la part belle aux pulsions de violence qui sommeillent en chacun de nous. Douleur, contraintes, relations de domination et de soumission y apparaissent comme les clés essentielles du plaisir… Le plaisir que Cléa s’offre en attendant son amant trop absent dans « la jupe plissée », celui que deux « Novices » du BDSM recherchent en se rencontrant et en entamant une relation hors normes, celui de cette amoureuse qui se découvre femme-phallique, ou encore de Gwen, touriste qui tombe sous le charme d’un prêtre sicilien à qui elle va faire vivre un doux enfer…

Et c’est ce plaisir, cher lecteur, mille fois renouvelé (ou au moins vingt-trois fois, soit le nombre de nouvelles du recueil) que j’aimerais partager avec vous… si vous m’en donnez l’occasion en lisant mon livre.

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